Première édition sous la Présidence de Mathieu Pigasse et donc sous influences Inrocks, de nombreuses inquiétudes concernant les évolutions de la programmation pesaient chez les habitués du Malsaucy.
Rock et Brute, la programmation qui séduit la jeunesse mais pas que.
Dès a première annonce, la salve de noms avait eu de quoi contenter les plus exigeants d’entre nous. La simple évocation du trio Mac DeMarco, Courtney Barnett et Ty Segall avait de quoi faire frémir le jeune hipster, l’évocation des Insus combla les quarantes et cinquantenaires et Disclosure suscita de la passion ardente dans les yeux de cette jeunesse fluo kids à Stan Smith. Assurément groupable autour d’un noyau plus Rock, plus brut cette année, la programmation suit un équilibre éclectique savamment orchestrépar les différents programmateurs ayant chacun des spécialités.
Peu importe les critiques sur les réseaux sociaux, le festival affiche complet, une nouvel fois
S’ils étaient bien nombreux à déplorer le manque d’artistes Métal, de pointures Electro (les nouveaux arrivants depuis Major Lazer l’an passé étant devenu un véritable nouveau public jeune) et surtout la flotte de mécontents habituels pointant du doigt le manque de T.A. internationale. Forcé de constater qu’encore cette année, le site a réussi à afficher complet les trois jours malgré les critiques sur les réseaux sociaux.
Un tour de force réussi haut la main avec une double contrainte. Financière premièrement, avec un tarif « social » clairement revendiqué et une baisse légère du Pass 3J quand tous les autres festivals généralistes de ce gabarit ne cessent de subir l’inflation des cachets des artistes. Et surtout la forte concurrence qu’il existe ce premier Weekend de Juillet chez les festivals Européens. En choisissant une différenciation de son modèle économique et en réussissant une programmation éclectique mais à dominance Rock, marqué par des découvertes fortes et un mélange entre T.A. osé et classique. Les Eurockéennes sont pérennes depuis des années et semblent avoir largement trouvé leur place et leur légitimité dans le paysage français et européen comme un festival généraliste et populaire mais toujours exigeant avec lui-même et ses spectateurs.
Pour cette nouvelle année le site historique de la presqu’île du Malsaucy a été légèrement remanié pour augmenter légèrement la capacité d’accueil et permettre une meilleure circulation entre les 4 scènes du festival. Si la pose du bracelet 3 jours est souvent le vendredi après-midi un calvaire aussi long qu’une attente chez le dentiste dans une salle non climatisée un été sous canicule. On apprécie l’avancement de cette zone aujourd’hui uniquement concentré devant le parking pro et qui permet une meilleure logistique.
Mot d’ordre cette année, sécurité, confort et accessibilité !