Eurocks 2016 / Vendredi 01 Juillet : Ceux qui n’étaient pas là ne pourront pas comprendre

Incontestablement la journée la plus light aux yeux de l’affiche globale, on sent tout de même que le cachet alloué aux Insus à largement pesé sur le reste de la programmation qui sans être jusqu’à qualifiable de « faible », reste sur le papier techniquement la journée la moins intéressante selon nous. Embarquement sur la Presqu’île tardif pour cette première date.

Arriver aux Eurocks à l’heure … On retentera notre chance l’année prochaine

Parce que les aléas de la vie font que des drames humains existent, parce que les autoroutes françaises sont parfois en constantes aménagement et qu’entre l’arrivé sur le parking jusqu’à la pause des bracelets il peut se passer une, deux voir trois bonnes heures si vous êtes mou du genou. On peut facilement partir de bonne heure et arriver à louper bon nombre de concerts.

Ce fut le cas pour nous en cette première journée, c’est avec grand regret que nous avons loupé les Last Shadow Puppets, mais aussi les sensations Vald et MHD et nos futures stars de Pumarosa. On était tristesse…

Pouce Rouge au passage au collectif comique « LE WOOP » qui déjà largement décrié au sein de l’affiche àdécidé de planter le festival à deux jours de leurs représentations. (A noter qu’il y’avait déjà eu une tentative d’introduction de la comédie aux Eurock il y’a quelques années avec le Comte de BouderBala). Tout ceci relançant le pseudo-débat de la place de la comédie dans un festival, d’autant plus lorsque l’on a pu observer quelques jours plus tard le fiasco total qui s’est déroulé au Festival de Poupet. Retransmis par ailleurs en direct sur D8 et qui à tourner presque à l’humiliation pour les comiques tant le public n’était ni réceptif ni enclin à voir un tel spectacle. Finalement on a peut-être éviter un lynchage à la plage !

Nos bracelets posés, on se bouge et on se dirige vers la plage une première pinte à la main pour aller voir Breakbot en bombe.

Breakbot

Breakbot : Devenu officiellement un binôme depuis le deuxième album avec son compère Irfane, et ayant largement complété son plateau avec d’excellent musicien live et la chanteuse. Nouvelle configuration et nouveaux décor pour la tournée de support de « Still Waters. Le trublion disco de l’écurie Ed Banger est parfaitement entourée et délivre une Electro Disco ultra dansante me rappelant vaguement l’ancienne thématique de tournée de Metronomy. La basse est funky et puissante à souhait et la guitare soyeuse et twangy, le son étonnement bon, ça bouge grave dans le public. Un excellent set entièrement Live mélangeant les deux albums qui se terminera sur le plus gros tube du duo, « Baby I’mYours ». Une bonne prestation qui ne vaut tout de même pas le Live en salle. Mention spéciale aux musiciens l’accompagnement, un gros moins pour Irfane qui a toujours du mal à gérer les niveaux sur certaines de ses parties. Le gâteau était là, il manquait la cerise.

 Fantastique-les-Eurockéennes-de-BelfortphotoPierre-Hennequin.jpg 12 juillet 2016 262 kB 2000 × 1306 Modifier l’image Supprimer définitivement Adresse web https://jaimelesfestivals.fr/wp-content/uploads/2016/07/Fantastique-les-Eurockéennes-de-Belfort photo Pierre-Hennequin

photo Pierre-Hennequin

Les Insus : LA tête d’affiche du jour, la reformation de ¾ de Téléphone est en soit un évènement en France. Après quelques dates mystères en 2015, le groupe de Rock Mythique s’offre pour son 40ème Anniversaire une tournée estivale remplis de Zenith et de gros festivals. Un show d’une heure trente un poil plus court que leur set habituel en salle mais bien entendu il y’avait foule devant la grande scène. Brassant toutes les générations, beaucoup avaient fait le déplacement uniquement pour eux.

Avalanche de tubes dès le démarrage avec « Hygiaphone », « Argent trop cher », La Bombe Humaine ». Le son est modéré, ça joue bien mais pas trop fort, un son correct mais pas transcendant. On ne peut pas dire que le plaisir sur scène n’y était pas.

Après 1H30 de Show généreux et un public acquis d’avance, le groupe nous laisse sur « Tu vas me manquer », le public en redemande. Nul doute que cette tournée exceptionnelle ne sera pas une tournée d’adieu.

destruction-unit

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destruction unit : Premier rang devant la Loggia, ils étaient là. Patient, calme à attendre la fin du set des Insus. Ils sont venus discrètement, ils ont vu, ils ont vaincu.

Palme du groupe le bruit bruyant et Noisy de cette édition, Destruction Unit à ravager la fosse et nos oreilles sur un set Blietzkrieg d’à peine 40 minutes largement suffisantes pour nous envoyer chez Audika le lendemain et dans un coma transcendantal sur le moment.

Parce que 3 guitaristes ça ne suffit pas, un quatrième pour la route n’est pas du luxe. Puissance Punk, sauvagerie noise, Acidité de relant psychédélique, la fin du monde c’était samedi soir et elle était apocalyptique. Une claque sonore et visuel, sans un mot ils sont partis comme de rien était, en prenant en soin de mettre en scène ce chaos sonore finale par une cène macabre.

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Ty Segall And the Mugglers : Que dire de Ty Segall ? Le blondinet le plus hype de la scène Garage depuis des années et le multi instrumentiste ne pouvant s’empêcher de sortir une galette tous les 6 mois est enfin présent aux Eurockéennes. Venu avec King Tuff à la guitare et ses potes pour présenter en live son nouveau projet étrangement infantile « Ty Segall and The Mugglers » Garage/Glam/ Noise tout ce que vous voudrais sur un set d’une bonne heure qui à commencer tardivement faute à des soucis techniques de dernières minutes. Alors, pas entièrement emballé personnellement par son dernier projet, forcé de constater que sur scène ça le fait grave. Ty est à fond, c’est brouillon, c’est brut mais c’est garage et c’est bien ce qu’on attend de lui. Etrangement la deuxième partie de son set pourtant constitué de ce qu’on peut appeler ses « singles » issues du Ty Segall Band ou de ses Projets solos comme « ThankGod for the Sinners », « Manipulator » ou « The Feels » ont perdu ce côté brut et violent, on sent vraiment l’influence du groupe et l’envie de Segall de plus assumer le premier plan et de laisser une place à ce projet et une nouvelle vision sur ses propres pistes, laissant une forme d’improvisation. Projet annexe du bonhomme, pas forcément le plus excitant et le plus marquant de sa discographie déjà massive pour un mec de 28 barges.

Conclusion Ty Segall juste au chant c’est cool, mais Ty Segall au chant et à la guitare c’est mieux ! (bon ok… si il se met derrière la batterie on valide aussi).

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Mr.Oizo : Quentin Dupieux a mis de côté sa caméra pour revenir aux platines cette année avec Flat Eric sa fameuse mascotte et peluche qu’on à pu retrouver dans son dernier clip. Artiste Electro touche à tout, le barbu à casquette envoi un set brut de décoffrage, carré, parfois minimal, sauvage ou incompréhensible. On a kiffé entendre un OPR de Gesaffelstein sorti de nulle part ! Des moments de folie parmi des moments de pure ennui qui rappellent le Set assez particulier des Chemical Brothers l’année dernière. Il aura eu le mérite de réveiller les derniers festivaliers présents sur le site. Comme on est des Warriors et qu’on est arrivé bien à la bourre, on a tenu jusqu’à la fin ! On aurait aimé voir une petite Charli XCX avec … on aura eu du bon visuel pour se consoler.

Panacloc et sa marionnette Jean Marc 0 – Dupieux et Flat Eric 1 !