Les Négresses Vertes : inusables bâtisseurs de châteaux en Espagne !

17 ans de silence et puis l’envie de reprendre la route qui rassemble la tribu ! Autant dire que sous le chapiteau de Watts à Bar, certains n’étaient pas nés lors du dernier concert des Négresses Vertes, version canal historique, en 2001.

Les negresses vertes - Watt a Bar 2018 - crédit photo : jaimelesfestivals.fr

Les negresses vertes – Watt a Bar 2018 – crédit photo : jaimelesfestivals.fr

A l’époque les copains d’Helno, l’inspirateur et auteur de presque toutes les chansons qui firent du groupe l’emblème du rock alternatif français des années 90, poursuivaient le show malgré la disparation de leur leader, décédé d’une overdose en 1993. Depuis chacun avait suivi son chemin musical. Jusqu’à cette envie de remonter sur scène pour les 30 ans de l’album « MLAH » paru en 1988, où figurent les incontournables « Voilà l’été » et « Zobie la mouche ».

Les negresses vertes - Watt a Bar 2018 - crédit photo : jaimelesfestivals.fr

Les negresses vertes – Watt a Bar 2018 – crédit photo : jaimelesfestivals.fr

« Voilà l’été » : c’est justement avec ce morceau que les Négresses Vertes ont fait leur entrée sur scène à Bar le Duc. Quelques mesures d’accordéon, les premières salves de la section de cuivre, l’ovation d’un public trop heureux de cette résurrection inattendue et la magie opère.

Les negresses vertes - Watt a Bar 2018 - crédit photo : jaimelesfestivals.fr

Les negresses vertes – Watt a Bar 2018 – crédit photo : jaimelesfestivals.fr

Retrouvailles timides d’abord avec un public un peu trop sage, loin des ambiances des fiestas rocks et irrévérencieuses d’autrefois. Les tempes ont un peu grisonné et il faut du temps pour s’y remettre, mais au fur et à mesure du concert la chaleur monte. Quelques bouffées de nostalgie plus loin, à coup de « mégots » ou de « face à la mer », les anciens se sont enfin déridés pour rejoindre dans la danse les plus jeunes qui n’ont pas attendu pour se bouger sur les rythmes qui mélangent java, punk, guinguette et arabo-andalou. Indémodable et irrésistible cette world musique avant-gardiste transpire la fête, le soleil, les vacances mais aussi une Humanité métissée et joyeuse.

Les negresses vertes - Watt a Bar 2018 - crédit photo : jaimelesfestivals.fr

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Pas de nostalgie sur scène mais des chansons qui « piquent » et une énergie qui déborde malgré les années. Ah ces guitares manouches et les solos endiablés de Stéphane Mellino ou les envolées à l’accordéon de Cizzko ! Une heure et demie plus loin, le château de Marbeaumont a fait un sacré voyage vers les châteaux en Espagne que ces Négresses-là n’ont pas renoncés à construire. Et le chapiteau, toutes générations confondues, se pavane de bonheur en final, sous le soleil de Bodega. Tant mieux pour nous : la fiesta continue dans une très longue tournée de quatre-vingt dates, prévue jusqu’en 2019.