Alliant énergie, rythme de blues et générosité, Seacick Steve et ses guitares ont fait voyager la grosse scène du Malsaucy sous 39 °C. Un véritable coup de cœur pour la rédaction. Loin des superproduction que les festivaliers ont l’habitude de voir sur la grande scène des Eurockéennes, c’est un live sans artifice que ce vieux monsieur de plus de 70 ans a partager avec le public du festival.
Croyez en vos rêves, ne lâchez jamais, J’en suis la preuve encore vivante.
Seasick Steve, de son vrai nom Steve Gene Wold a commencé à jouer en France dans la rue, arrivé à Paris dans les années 70, ce personnage détonnant au look de rockeur américain a promener sa barbe et ses guitares bricolées dans le métro, les cafés de Saint-Germains des près ou encore le trottoir devant l’Olympia avant de voir sa carrière de musicien décollée il y a quelques années grâce à un présentateur de TV américain.
Sa prestation a marquée cette 27ème édition des Eurocks. En effet, pendant près d’une heure il a surpris les festivaliers avec ces guitares bricolées à base de bidon d’essence, de cigarbox ou encore de planches à laver bien usée.
Il raconte son histoire à nos collègues du Parisien :
Je suis parti de chez moi à 14 ans pour voyager et j’ai vécu à Paris dans les années 1970 avec ma première femme, raconte-t-il. Mon premier fils est né dans une clinique porte de Saint-Cloud. On est arrivé à Charles-de-Gaulle avec 10 $, on dormait dans le parc du Luxembourg et, quand j’avais gagné assez d’argent avec ma guitare dans la rue, on allait à l’hôtel. J’ai fait la manche partout, dans le métro, dans tous les cafés de Saint-Germain-des-Prés, sur le trottoir de l’Olympia… Quand j’y repense, ce serait extraordinaire d’y jouer un jour.