Installé pour la première fois en pleine ville, à Toul, le JDM a quitté son village historique de Bulligny. Alors que tous les habitués étaient inquiet d’un changement d’ADN pour le festival, c’est au bord des remparts Vauban de la ville que nous avons découvert ce nouveau Jardin du Michel. Le Michel et son jardin ont évolué comme un Pokémon, à force de combat avec la pluie, la gadoue, pour revenir grandi, plus fort et plus festivalierement fier encore.
Bienvenue dans un nouvel univers
Alors que tout avait commencé en poésie et beauté avec les mélodies un peu doucereuses d’Amoure, les choses ont vite viré de bord avec les russes de Little Big qui à coup de décibels tonitruants ont libéré le Saint Esprit festivalier, si sensible aux basses fréquences.
De tous les Dieux de la terre, le seul qui te fera bouger les genoux et taper du pied c’est Le BPM !
La folie venue de Russie
Et ça les russes l’ont bien compris, à coup de clichés sur la société et d’images explicites ( fucks et doigts d’honneur à tout va) ils haranguent la foule de hurlements en tous genres et de grossièretés tantôt en anglais, tantôt en français, le tout dans un set enflammé, bien réglé et super spectaculaire qui ne confond pas esprit punk avec facilité !
Mamène, on est avec l’empereur du sale (et de Youtube)
S’en suit le rappeur Lorenzo, empereur du sale, dont on ne sait quoi penser.
Avec un DJ caché dans une estrade en forme de kebab, et lui-même planqué derrière bob et lunettes de soleil, celui qui conchie sur les médias en joue finalement pas mal.
Il faut avouer que son flow et ses paroles ont le mérite d’interloquer. Mais sûr que ça marche et la petite scène avait tout d’une grande tellement on se bousculait sur les rives de l’Ingressin! Dans le public, des jeunes beaucoup qui connaissent le chanteur et les paroles bien salées.
Peut-être un retour apprécié vers les origines rebelles du hip-hop, tellement délavées par la sauce commerciale ces dernières années ? Difficile à deviner… Je peux vous dire que mon père qui a vu ce show se pose encore la question existentielle :
comment on fait du sale aussi présentable, Mamène ?
L’électronique au commande de la nuit
Ensuite on attaque la Nuit Sauvage, après un live soigné des Jaberwooky, qui ont eu le mérite de venir avec leurs instruments et pas des platines. Comme à L’ Ososphère à Strasbourg, les SOULWAX (pronconcé 2MANYDJ) nous ont présenté un DJ set un peu distant et lancinant et qui a eu du mal à nous faire bouger.
Le dernier set de Fader, un DJ set dans les règles de l’art, avec des titres qui s’enchainent, des mains qui se lèvent, nous fait retrouver le vrai bonheur de batifoler dans ce chouette Jardin que le déménagement n’a pas vraiment dénaturé. Mais notre esprit critique commence à pointer sur répondeur et à cette heure nous ne répondons plus de rien.
La 8.6 et les basses à outrances ont gagné !!! Ciao ! La boite de nuit du Michel, trop dur pour nous…. laissez un message après le bip. Спокойной ночи, comme dirait les Little Big !