Le Michel, en bon jardinier, favorise les circuits courts !
D’abord, en confiant les clés du Dancefloor à la Zintrie, issue d’un collectif basé à Verdun et Nancy. Sûr de consommer local avec une dizaine de Dj emblématiques du paysage électronique nancéien : Asthm, Awild, Axmos, Janovski, Kx Chronicles, Madadrive, Teh Climax, Titvs, Toxic et Zeleke qui se sont relayés aux platines et qui ont fait bouger le corner les vendredi et samedi.
Ensuite, en invitant deux groupes nancéiens pour allumer le feu de la seconde journée. Et quand on dit allumer le feu, les photos de Kikesa te montrent que ce n’est pas seulement une façon de parler !
Bobine de cuivre : le rap version festive, on adore !
Pas de mine d’enterrement pour le rappeur Bobine de Cuivre et sa tribu. Trop heureux d’être sur la grande scène, l’ancien festivalier nancéien a su partager ce bonheur avec ses voisins Toulois. « Ça va bounce ! » annonce le fier représentant de l’elctrapp, courant musical à la déjante revendiquée haut et fort ! En profs de Fitness improbables, Bobine de Cuivre et ses compères rendraient sportif n’importe quel festivalier échappé des limbes d’un camping imbibé. Et puis ce legging en satin rose fluo ! Tout aussi improbable au sein d’une chorale gospel avec veste à paillettes ou sur une reprise de Monday, Tuesday de Dalida, Bobine t’embarque dans son spectacle qui s’écoute mais surtout se partage. Et ce n’est pas Jean-Baptiste monté sur scène et à qui 4000 personnes ont souhaité un bon anniversaire qui dira le contraire ! La fête comme on l’aime chez le Michel !
KIKESA: Show, show, show !
Pas de demi-mesure pour Kikesa, le rappeur nancéien. Il faut dire que les fans étaient au rendez-vous pour son unique concert de l’année 2021, en plus, il jouait à domicile !
Dire qu’on a failli manquer ça, si le « chat fou » avait suivi son destin de futur comptable ! Pas d’économie sur scène en tout cas : dès le départ, ça déménage avec les premières chansons et l’ambiance propulsée par un chauvinisme exubérant. Kikesa très fier de ses origines du côté du Haut du Lièvre, chante enroulé dans un drapeau de l’AS Nancy Lorraine. Bien aidé par ses musiciens et DJ, il harcèle le public pour partager le bonheur d’être sur scène. Et histoire de monter encore d’un cran l’ambiance, il dégaine une invraisemblable artillerie : des canons d’artifice, des fumigènes et des tombereaux de paillettes qui tombent de la scène. Tout y est pour mettre le feu. Tout en envoyant des textes bien ciselés sur une rythmique parfaite. La température monte encore dans le Jardin lorsqu’on tente de battre le record du plus gros pogo ! En tout cas, record du show le plus « plein les yeux du JDM» battu sans discussion !
47ter : l’authenticité joyeuse
La tête d’affiche de la soirée n’a pas déçu les fans. Avec un rap bien mélodique voire un peu sirupeux, on poursuit le voyage avec un freestyle qui donne la banane et qui embarque le public sans réticence. Il faut dire que celui du JDM était conquis d’avance et ne s’est pas fait prier pour reprendre « Rendez-vous au 47 ter, rendez-vous à l’adresse ». Dès lors, le set pouvait continuer avec une vraie connivence renforcée par un humour communicatif. Que ce soit sur les ballades ou quand le tempo s’accélère, ça suit sans problème côté public. Et comme 47ter déroule ses morceaux sans anicroches, on est prêt côté JDM à faire quelques vocalises avant de chanter l’amour. Pierre-Paul, Blaise et Lopes se veulent porteurs d’un message positif : mission réussie, les gars !
Demi Portion : L’héritier indé
D’entrée, Demi Portion annonce la couleur : il s’inscrit dans la lignée des « anciens ». Brassens en tête de liste pour ce Sétois d’origine. La mauvaise réputation, on sent que ça lui parle ! Mais il cite aussi d’autres « anciens » : les Nèg’ Marrons, La Fonky Family ou IAM. Avec deux micros, deux platines, il crée son univers. Authentique, sincère et bien loin des TV et des radios qui l’ignorent superbement. Sur scène, il occupe le terrain avec des morceaux qui témoignent de son amour de la culture Hip-hop. Et de son engagement à ajouter sa brique aux combats : L’immigration ça fait pas de mal ! Contre un Monde aux frontières électrifiés ! Demi Portion est sincère et on a tous envie d’y croire, qu’il nous embarque dans la galère ou qu’il conclut par un Sentimental Song. « On a besoin de ça » scande le rappeur. Au JDM aussi, Rachid !