NJP Nancy 2015, les découvertes de la rédaction : The Wanton Bishops

Le Nancy Jazz Pulsations n’est pas seulement une grosse machinerie qui réunit des milliers de personnes chaque année sous l’immense chapiteau de la Pépinière. Inlassablement depuis l’origine, les organisateurs concoctent aussi des rendez-vous plus intimes qui permettent au public d’aller à la découverte de talents originaux et aux artistes locaux de bénéficier du coup de projecteur important donné par la programmation NJP.

En invitant Bang Bang Records, label d’autoproductions garage local, lors d’une soirée au Hublot, le NJP a permis à trois groupes lorrains de se mitonner une superbe soirée conclue en apothéose par les Wanton Bishops, le groupe libanais blues-rock qui grimpe.

Un apéritif bien sec avant le blues venu du Liban : Sonic NightmareTequilasavate et YVY

La fête a débuté avec Sonic Nightmare, trio de surf rock instrumental et horrifique.
Ambiance Monstre, Démon et Révérend sur scène pour un show inspiré des bandes son des films d’horreur qui a bien chauffé la salle étudiante, située sous un resto-U.
Tequilasavate a enchaîné avec son one dead band.

Tequilasavate NJP

Le fantasque Tequilasavate-One Man Dead Band

Seul sur scène, avec son masque mariachi, il fait tout : guitare, voix, batterie pour des compositions à la gloire des zombies et autres loups-garous. Trash souvent, un peu punk, émaillé de coups de blues, le gaillard tient son public avec un rock brut et une voix d’outre-tombe au service de compos pas si trash que ça !

Troisième groupe de la soirée, YVY au son brut et très rock-garage. Pas labellisés Bang Bang pour rien les lascars ! Ça cogne dur et sec autour de Stanley Roadrunner au chant et à la guitare, de King Automatic, dandy décadent imperturbable derrière son orgue. Public amateur de musique sage, passe ton chemin !

Le groupe YVY avec King Automatic à l'orgue

Le groupe YVY avec King Automatic à l’orgue

 

The WANSTON BISHOPS : le blues venu du Liban !

Enfin après trois heures de son bien percutant, sont arrivés les Wanton Bishops. L’équipe de J’aime les festivals avait déjà eu forte impression lors du Jardin du Michel 2015 où ils avaient bien secoué la scène alternative le samedi soir.

Gros coup au museau cette fois-ci aussi pour un set plus long et plus intimiste mais où la pêche est la même. Nader avec sa haute silhouette un brin dégingandé et ses complices savent taper avec art là où l’amateur aime à se faire matraquer ! Après une intro oriental rappelant que le groupe est né lors d’une bagarre sur un trottoir de Beyrouth, on plonge dans un blues-rock bien originel.Ça bastonne puis soudain accalmie pour un solo de guitare avant le retour d’une bonne grosse rythmique.

Nader Mansour, chnateur charismatique des Wanton Bishops

Nader Mansour , chanteur charismatique des Wanton Bishops

Et quand Nader sort l’harmonica, ce n’est pas pour une ballade pleurnicharde au clair de lune : ça déménage avec des allers-retours guitare harmonica soutenus par la basse et la batterie dans un groove qui rappelle plus les rives du Mississipi que la plaine de la Bekka.

Blues, rock, harmonica pour les Wanton bishops

Blues, rock, harmonica pour les Wanton bishops

C’est rock teinté blues et superbement construit autour d’un Nader Mansour dont le jeu de scène impliqué et personnel renforce l’émotion.

Pour J’aime les festivals, le live est le juge de paix de la bonne zique et avec ces évêques dévergondés, il se passe vraiment quelque chose sur scène.                         Okay Messeigneurs les évêques ! Nous sommes convertis !