La Magnifique Society à Reims : Première édition et premier Bilan

Après un long périple sous la battante pluie de l’autoroute du Grand-Est au départ de Strasbourg, nous atteignîmes enfin notre point de chute après plusieurs longues heures de routes déconcertantes pour la belle Reims, qui nous accueilli avec soleil et vignes apparentes.

Vous pouvez retrouver notre Report quotidien sur les groupes ayant joué ayant joué Vendredi et Samedi ici https://jaimelesfestivals.fr/la-magnifique-so…-vendredi-19-mai/ et là https://jaimelesfestivals.fr/la-magnifique-so…du-samedi-20-mai/

Gloire à toi dieu Soleil

La programmation et le site connu, c’était bel et bien les caprices d’une météo qui était ce vendredi dans toutes les têtes. Après ce début de semaine hautement humide et bien frais pour la saison, beaucoup de festivaliers avaient pris les devant, venant avec bottes, gros pulls et parapluies afin de braver du mieux les virulents Eole ou Anzar. Surprise générale, dès l’ouverture du site, le ciel Champenois s’ouvrit comme par miracle, laissant place à trois jours à défaut d’être estivaux, au moins printaniers et agréables. Un premier bon signe !

A peine rentré, premier constat. Le cadre tout d’abord est splendide, rien de moins. Si l’à côté urbain du Parc de Champagne ne paie pas de mine, une fois dépassé le cloisonnement séparant la ville même du site, c’est un environnement aussi vert que paisible qui s’offre à nous.

Tu chill ou tu pointes ?

La force des festivals actuels n’émanants pas de grosses structures ou majors, résident bel et bien dans la création d’une Marque propre, d’un esprit et via l’appropriation culturelle d’un site. En l’espèce, il ne fait nul doute que le choix de ce site classé au patrimoine mondial de l’Unesco est l’un des atouts si ce n’est l’atout majeur du festival. Plus qu’un des éléments lui permettant de se démarquer dans les prochaines années, à l’instar des sites tels que les Eurockéennes, de la Route du Rock ou du Tinals, son particularisme et son charme en font un endroit hautement convivial et classieux. Verdoyant, entretenu et boisé celui-ci offre un confort maximum pour ses spectateurs. On aura rarement vu un festival aussi « Chill » dans le Grand-Est. Avec des grands espaces pour se diriger vers les scènes, un gazon impeccable, des zones d’ombres appréciables et une dimension générale suffisamment large comparativement au nombres de spectateurs.

En terme de capacité d’accueil, cette taille humaine plus qu’appréciable saura par ailleurs aussi bien ravir les habitués des mastodontes dépassant allègrement les 100k de spectateurs l’édition, désirant profiter au calme de la programmation, que des inhabitués des festivals, curieux et simple touristes venus passer un bon moment et n’appréciant pas plus que ça, l’habituel foule de ce genre d’évènements. En faisant plus de 12 000 spectateurs sur les trois jours, les promesses sur le papier en terme d’aménagement du site sont bien présentes. La Magnifique Society répercute son éclectisme raffiné parmi ses spectateurs. Générations, profanes et habitués du genre s’entremêlant aisément. On est véritablement sur un festival pouvant aussi bien plaire aux acharnés de la scène qu’aux novices venues simplement par curiosité ou pour passer un bon moment dans un cadre idyllique.

Avec 4 scènes, le site apparaît suffisamment optimisé pour éviter les clash sonores entre deux sets. Si les artistes étaient nombreux durant les trois jours, on ne peut pas dire que nous avions eu à faire à des choix ou des chevauchements de programmation. Et quand bien même, c’est simple en moins de deux minutes, on traverse le site pour accéder à la scène opposé. On a apprécié la sonorisation sur la plupart des plateaux présents, même si quelques couacs sont à déplorer sur la Grande scène, rien de grave. Autre constat, on a aussi apprécié la constante de cette esprit convivial, de proximité avec le public dans l’agencement même des scènes et des barrières séparant les fosses. Les musiciens sont tout simplement à même pas deux mètres. Et même si vous n’aimez pas la foule des grands soirs, vous verrez et entendrez parfaitement quelques mètres plus loin.

Pour les commodités, entretenir la faim et diversifier les activités de nos chers spectateurs et laisser reposer nos petites oreilles entre deux salves sonores. Les organisateurs avaient prévus plusieurs stands et à côtés, à défaut d’être nombreux, la qualité était bien là.

Dance Dance Revolution

Première grosse curiosité et projet internationale de cette édition, la tente renfermant le Tokyo Space Odd a tenu presque toutes ses promesses. Espace entièrement dédié au pays du soleil levant et se voulant le Shibuya du Parc de Champagne d’un week-end. L’espace se voulant recréer l’ambiance du fameux quartier, les festivaliers ont pu profiter d’un nombre appréciable de bornes arcades rétro et modernes. Une activité qui semble avoir cartonné chez les plus jeunes mais pas que, tandis que sur des stands à proximité on pouvait admirer des goodies japonais et autres figurines de l’univers manga/geek et surtout s’essayer à quelques mets et snacks inédit en Europe (le KitKat au thé vert c’est la vie). Nous n’avons cependant pas trouvé de coins sushis ou véritablement de cuisine japonaise qui aurait pourtant permis d’augmenter le nombre de stands « de bouche » assez faible sur l’ensemble du site. Enfin, et s’imposant sur presque la moitié de cette belle tente, les spectateurs ont pu apprécier d’une piste de danse mis aux goûts du pays invité et ainsi profiter d’une programmation d’artistes Japonais allant aussi bien de l’électro, au hip-hop qu’à de l’expérimentation de sons 8/16bits. Un environnement atypique, coloré et rafraichissant entre deux concerts qui contraste totalement avec le cadre global mais diablement plaisant et surtout vivant. On saluera au passage le groupe KiLLa et la grosse délégation nippone aussi bien pour l’ambiance le matin dans notre hôtel que pour leurs prestations devant un public souvent réduit mais toujours à fonds les ballons.

Tuto art floral et espaces verts

Au fonds du site, à l’écart du reste du monde se nichait La Petite Society avec ses quelques tentes, son Minivan VolksWagen et sa voiture verte mousse. Si le lieu n’a pas rencontré foule dans l’ensemble, le stand de création florales et manuels à fait comble. Pour avoir votre belle couronne à fleurs il fallait rapidement prendre rendez-vous tant l’initiative à fait succès. A côté, si certains et certaines profiter de l’ombre et des transats, d’autres s’essayer au Drum-Challenge sur le Stand Woodbrass en martelant la grosse caisse d’une batterie pour faire péter le score de BPM par minute. Coin sympathique mais une « trop » Petite Society, manquant encore de quelques activités. Bonne nouvelle, ce n’est pas la place qui semble manquer à l’endroit, de bonne augure pour les prochaines éditions.

Mange, Prie, Aime la Poutine

Concernant la partie « Food and Drinks », quatre FoodTrucks étaient de la partie. On a tout simplement adoré la Poutine de The Mother Road, stand phare et qui semble au vue de la queue incessante, avoir rencontré le succès culinaire du week-end. Le gras c’est la vie, mais pour combler tous les ventres, Cassecrou proposait quant à lui du végétarien et des produits locaux et Popote en Roulottes toutes sortes de tartes aussi bien sucrées que salées. L’occasion de déguster aussi à proximité de l’entrée du site un excellent Burger maison et des plats plus exotiques. Si la qualité des produits était au rendez-vous, nous nous sommes rapidement rendu-compte de par notre propre constat et ceux des festivaliers présents qu’il semblait manquer encore quelques stands pour se rassasier. Dès 20h00 il n’était pas rare de devoir faire la queue pendant plusieurs dizaines de minutes pour espérer obtenir un bon petit repas.

En comparaison avec les stands « Boissons » souvent nichés dans de charmantes maisonnettes colorées et plus nombreuses sur le site, le ratio stand Nourritures/Spectateurs nous à paru légèrement insuffisant pour l’ampleur évènement. Rien de bien méchant, mais un ou deux FoodTruck supplémentaire aurait améliorer la qualité de l’expérience globale. Pour revenir sur la partie Boissons, on y a trouvé aussi bien des classiques niveaux bières, q’un partenariat appréciable avec Mort Subite. Du vin qu’il soit blanc ou rouge et évidemment, produit phare de la Région, du Champagne et en coupelle s’il-vous plaît ! Si cette palette de saveurs de maltes et de raisins s’emboîtent parfaitement dans l’architecture du festival et de son image chic et chill. Une contrepartie un poil moins sympathique est ressortie à travers de nombreuses bouches de festivaliers. En effet, bon nombre nous avouaient avoir trouvé les tarifs des consommations au-dessus des moyennes constatées dans la plupart des festivals. Et sur le papier, ils ont raison. Des tarifs allant de 7,5 rubis (le rubis étant la monnaie en jeton pour le festival. 1 euros = 1 rubis, la conversation étant on ne peut plus simple) pour une Poutine bien garnie, de 9 rubis pour un beau Burger Maison avec ses frites, 6 rubis la coupelle de champagne, 7,5 rubis pour la pinte de bière. En se faisant plaisir sur le weekend il est vrai que ça chiffre très vite. Mais si les prix sont effectivement élevés, ils n’en sont pas encore dissuasifs et peuvent aussi trouver explication via l’octroi du site même du Parc de Champagne et du nombre raisonnable de spectateurs. A défaut d’être un festival qualifiable « d’abordable », La Magnifique Society à fait le choix de tenir ses promesses initiales et de garder un certains standing, quitte à s’accommoder de certaines contreparties.

Bilan de santé positif et encourageant

Au final, cette première édition de La Magnifique Society est une réussite sur presque tous les plans. L’organisation à pu jouir à la dernière minute d’une météo appréciable, les promesses d’un cadre remplissant parfaitement ses ambitions et de prestations scéniques de grandes qualités ont été accomplies. Si nous n’avons aucune idée encore si Césaré et La Cartonnerie sont rentrés dans leurs clous d’un point de vu budgétaire sur cette première, on peut aisément affirmer que d’un point du vu spectateur l’expérience fur fort agréable et marquante. Avec un bilan artistique et environnemental plus que positif, le festival tire un premier rideau d’or plus qu’encourageant pour la suite. En reprenant la parenté du feu ElectrikCity tout en l’amenant vers un degré supplémentaire d’exigences, gagnant en une édition, un public conquis et la volonté de prolonger l’expérience une année supplémentaire. Loin de tous défauts, le site à pourtant toutes les clés en mains pour s’agrandir et améliorer l’expérience à travers le temps. Un évènement immanquable du Grand-Est dans un mois de Mai ou la concurrence ne fait pas encore rage chez les festivals, une première mise en bouche printanière généreuse et bucolique dont on a eu du mal à abandonner. Ce charmant parc nous manque déjà…

Vous pouvez retrouver notre Report quotidien sur les groupes ayant joué ayant joué Vendredi et Samedi ici https://jaimelesfestivals.fr/la-magnifique-so…-vendredi-19-mai/ et là https://jaimelesfestivals.fr/la-magnifique-so…du-samedi-20-mai/

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